El guerba, le frigo ancestral!

Publié le par mounia


El guerba( l outre) entre autres des aurés,est tout simplement le frigo ancestral, par excellence!
En effet ,l’outre des Aurès, est toujours ,présente ..Chaque été, el guerba (l’outre) fait son apparition dans les régions des Aurès. Partout où l’on va, on la trouve dans les douars, les hameaux, les villes et les villages. Les gens modestes ,l’utilisent encore pour rafraîchir l’eau ou la conserver à basse température, les plus aisés pour la nostalgie qu’elle évoque.
El guerba, « l’outre », est toujours à la mode dans les Aurès. Elle est toujours exposée à l’ombre durant la journée, devant certaines maisons et certains lieux de commerce ,pour permettre aux passants d’étancher leur soif. Une démarche guidée par un pur esprit de philanthropie, d’altruisme et de charité.
Certains vieux de la région racontent aussi qu’il y quelques décennies, il existait même « el guerab » (la personne qui porte el guerba sur ses épaules), soit pour vendre de l’eau, soit pour la servir gratuitement et ainsi se racheter d’une faute. L’outre, ce « frigo ancestral », c’est tout simplement le symbole de la générosité des Aurès ! A l’ombre, accrochée au mur à l’aide d’une tige métallique ou suspendue à el hamara (un trépied), l’outre offre généreusement, de son ventre et de son goulot étroit, son eau aux passants, une eau fraîche et d’un goût agréable. Elle est utile pour les petites gens mais certains notables de la région aiment aussi s’en servir, se rappelant alors du bon vieux temps.


Propre, économique et naturelle

L’outre est propre, économique et naturelle. Son eau est aseptisée, à consommer sans aucun danger, traitée même de la manière la plus écologique grâce à el katrane (huile de cade) que l’on y ajoute. El guerba, aux poils longs, brillante et de couleur différente, fait partie du décor des Aurès. Elle est même le symbole de la symbiose entre l’homme de ces massifs montagneux et la nature. Aïcha, octogénaire, raconte la manière ancestrale de fabriquer l’outre qui est plutôt le fait des femmes…

On dépiaute le bouc (sans l’éventrer). On travaille la peau de l’intérieur ,avec d’bagha (du tan, l’écorce de chêne qu’on réduit en poudre). On laisse la peau quelques jours dans la poudre du tan ,pour que le cuir ne se pétrifie pas. Cela permet d’établir des liaisons entre les molécules de collagène ,pour les rendre imputrescibles. Une fois la peau du bouc tannée, on la coud en forme de sac pour contenir l’eau. On rattache les pieds entre eux par un cordon par lequel on suspend l’outre. » Malheureusement, cette activité artisanale a presque disparu. Rares sont aujourd’hui les femmes qui continuent à fabriquer ce récipient ou objet en cuir pour contenir l’eau et la préserver fraîche. Mais gageons qu’el guerba ne disparaîtra pas de sitôt du quotidien des Aurès.

Source:
Extrait d el watan, avec quelques modifications personnelles

Publié dans culture

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M
<br /> Contente que ca ai pu suscité chez toi, quelques souvenir! aidek mabrouk<br /> bises<br /> <br /> <br />
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M
<br /> aaahhhh!!!que des souvenirs d'enfance...merci Mounia<br /> <br /> <br />
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M
<br /> merci nadia et nibel!<br /> en effet, rien ne vaut une bonne eau bien fraiche de la guerba!tant de souveniiiiiiiiiirs!<br /> bises à vous deux..<br /> <br /> <br />
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6
<br /> dans ma région en petite kabylie on l'appele<br /> taza3loukte,autre fois quand je passais mes vacances au bled j'adorais aller à tala pour la remplir d'eau et on mettais une sorte de feuilles dans l'ouverture pour aromatiser l'eau.ça me fait<br /> rappeler des souvenir d'enfance.merci<br /> <br /> <br />
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N
<br /> merci pour toutes ces infos!<br /> bisous<br /> <br /> <br />
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